Par : Eckhart Tolle
Le choix sous-entend de la conscience, un degré élevé de conscience. Sans elle, vous n’avez pas de choix. Le choix existe à partir du moment où vous vous désidentifiez du mental et de ses schèmes de conditionnement, à partir du moment où vous devenez présent.
Et avant d’atteindre ce moment, vous êtes inconscient, spirituellement parlant. Ceci veut dire que vous êtes contraint de penser, de sentir et d’agir en fonction du conditionnement de votre mental.
Personne ne choisit le dysfonctionnement, le conflit ou la douleur. Personne ne choisit la folie. Ceux-ci adviennent parce qu’il n’y a pas suffisamment de présence en vous pour dissoudre le passé, pas assez de lumière pour dissiper l’obscurité. Vous n’êtes pas totalement ici. Vous n’êtes pas encore tout à fait éveillé. Et entre-temps, c’est le mental conditionné qui gère votre vie.
De la même façon, si vous êtes une de ces nombreuses personnes à avoir une problématique parentale, si vous ressassez encore du ressentiment envers vos parents pour quelque chose qu’ils ont fait ou n’ont pas fait, c’est que vous croyez encore qu’ils avaient le choix, qu’ils auraient pu agir différemment. On a toujours l’impression que les gens avaient le choix : c’est une illusion. Tant et aussi longtemps que votre mental et son conditionnement gèrent votre vie, aussi longtemps que vous êtes votre mental, quel choix avez-vous ? Aucun. Vous n’êtes même pas là. L’ identification au mental est un état hautement dysfonctionnel. C’est une forme de démence.
Presque tout le monde en souffre à des degrés variables. Dès l’instant où vous prenez conscience de cela, il ne peut plus y avoir de ressentiment. Comment pouvez-vous éprouver du ressentiment vis-à-vis de la maladie de quelqu’un ? La seule attitude possible est la compassion.
Si c’est votre mental qui mène votre vie, bien que vous n’ayez aucun choix, vous souffrirez encore des conséquences de votre inconscience et créerez davantage de souffrance. Vous aurez à porter le fardeau de la peur, du conflit, des problèmes et de la douleur. La souffrance ainsi créée vous forcera, à un moment ou à un autre, à sortir de votre état d’inconscience.
LECTURE MÉDITATIVE: Vous ne pouvez pas vraiment vous pardonner,ainsi qu’aux autres, aussi longtemps que vous cherchez votre identité dans le passé. C’est seulement en accédant au pouvoir de l’instant présent, qui est votre pouvoir propre, qu’il peut y avoir un véritable pardon. Cela rend le passé impuissant et vous permet de réaliser profondément que rien de ce que vous avez fait ou de ce qu’on vous a fait n’a pu le moins du monde toucher l’essence radieuse de votre Être.
Et dans cet esprit, le concept du pardon devient alors entièrement inutile. Lorsque vous lâchez prise face à ce qui est et que vous devenez donc totalement présent, le passé perd tout pouvoir. Vous n’en avez plus besoin. LA PRÉSENCE EST LA CLÉ. LE PRÉSENT L’EST AUSSI.
Eckhart Tolle : Étant donné que la résistance et le mental sont indissociables, le renoncement à la résistance – le lâcher-prise – met fin au règne du mental comme maître absolu, comme l’imposteur qui prétend être « vous », le faux Dieu. Tout jugement et toute négativité disparaissent.
Le royaume de l’Être, qui était masqué par le mental, se révèle. Tout d’un coup, un grand calme naît en vous, une insondable sensation de paix… Et au cœur de cette paix, il y a une grande joie. Et au cœur de cette joie, il y a l’amour. Et au cœur de tout cela, il y a le sacré, l’incommensurable. Ce à quoi on ne peut attribuer de nom.
Extrait du livre : Mettre en pratique Le pouvoir du moment présent.

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