En tant qu’Occidentaux, nous vivons au sein d’une société qui privilégie l’efficacité, l’action et la rapidité d’exécution. Pourtant, lorsque nous contemplons la nature à l’œuvre, nous nous rendons compte qu’elle crée tout sans aucun effort, avec un esprit d’abandon total. En fait, elle applique le principe de la non-résistance et de la moindre action, et ne s’interroge pas sur la façon d’atteindre son objectif. Animée d’une intention, elle agit, tout simplement. Le Soleil n’essaie pas de briller dans le ciel, il brille. L’arbre n’essaie pas de pousser, il pousse. Et la graine ne tente pas de germer, elle germe.

L’homme, pour sa part, a adopté une attitude différente, il a considéré qu’il était préférable d’user de stratagèmes et de déployer des efforts titanesques pour conquérir de nouveaux territoires. Ainsi, il s’est éloigné de plus en plus de la nature, allant jusqu’à la piétiner, et ne voit plus du tout le caractère sacré qui l’anime. Pour nous en rendre compte, nous n’avons qu’à regarder l’état de nos océans… Alors que des tonnes et des tonnes de plastique flottent sur les eaux, on peut se demander jusqu’où la folie humaine peut encore aller… Heureusement, de nos jours, les nouvelles générations sont plus sensibles à la cause environnementale et nous rappellent l’importance de prendre soin de notre planète. En prenant exemple sur tous ces jeunes, nous sommes de plus en plus nombreux à prôner des valeurs écologiques et à respecter la Terre, comprenant que nous formons une seule et même entité.

Lorsque nous réalisons cela, nous retrouvons notre véritable pouvoir de création. En effet, à l’image de la nature, nous pouvons créer tout ce qui nous tient à cœur et manifester dans notre réalité nos rêves et nos désirs, et ce, de façon naturelle, sans lutte ni acharnement. En mettant de côté notre ego et en privilégiant l’amour, la joie, la bienveillance et l’harmonie, nous attirons à nous le meilleur, que ce soit la santé, l’abondance ou la carrière qui concorde avec nos qualités intrinsèques.

C’est à cela que je fais allusion lorsque je mentionne qu’il ne sert à rien de déployer des efforts de géants. Il y a une différence notable entre vouloir et permettre. Le meilleur exemple que je puisse vous donner concerne l’écriture de mes livres. Lorsque je me lance dans un tel projet, je ne fais pas appel à ma volonté, je préfère laisser s’exprimer mon cœur et mon âme. Ainsi, je n’ai pas l’impression de travailler, mais de partager ce que je porte en moi, contrairement à ce que j’ai expérimenté par le passé.

En effet, lorsque je faisais partie des forces armées, il arrivait souvent que je travaille vingt-deux heures par jour. Je puisais alors dans mes forces physiques et psychologiques autant que faire se peut. Toutefois, je n’avais pas pour autant le sentiment d’avoir réussi ma mission, j’éprouvais plutôt un immense vide intérieur à la fin de la journée. Le même ressenti s’est manifesté lorsque j’ai porté l’uniforme d’agent de la paix pendant quelque temps. Lorsque je me couchais le soir, je ressentais un épuisement total et un profond mal-être qui m’ont entraînée à me poser bien des questions. “Quand vais-je pouvoir me reposer ?”, me demandais-je à l’époque.

Aujourd’hui, je suis sortie grandie de ces expériences. Et je n’aimerais pas les revivre ! Après avoir vécu la souffrance physique et morale, j’estime que la loi du moindre effort est de loin plus efficace et salutaire que ce que nous propose la société. Elle m’a amenée à transiter de la difficulté à la simplicité. Elle a permis au courant de la vie de circuler en moi. Ainsi, mes créations reflètent à présent qui je suis et m’offrent de nouvelles opportunités de croissance, et ce, tous les jours.

Extrait est tiré de “Nouvelle Terre Nouvelle Humanité” de Virginie Tanguay

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