Par Sophie

On entend beaucoup parler de masculin sacré, de féminin sacré, et de tous les rituels qui les accompagnent. Par exemple les cercles de femmes, cette notion de sororité, etc. Il me semble important d’apporter un angle de vue différent de celui qu’on a l’habitude d’entendre, surtout dans ces temps actuels. Sur le chemin intérieur, une des choses les plus précieuses restera notre discernement, notre intuition. La mienne, est que ces termes de polarités mises en avant ne sonne pas juste. Alors, pourquoi je n’organiserai pas de cercles de femmes ? Voici ma réponse, mon point de vue personnel.

« faire la paix en soi même, c’est faire la paix avec la terre entière »

Je ne suis pas une féministe, c’est comme ça. Je pars du principe que, ce n’est pas parce que je suis une femme que l’homme est moins bien que moi. J’admets que nous vivons dans une société où l’homme n’est pas l’égal de la femme, où la séparation règne, les clans, les divisions et l’injustice. Cependant, la société est à l’image de l’individu, de ce qu’il émane. Or, c’est à cet endroit que nous devrions mettre notre énergie si nous voulons voir la société changer, non pas dans une bataille extérieure. Unifiez-vous, si vous voulez voir les êtres s’unir. Si vous souhaitez cette égalité, ne vivez pas dans l’exclusion et le rejet de votre polarité opposé, à l’intérieur de vous-même, ni à l’extérieur.

Changer le monde commence par se changer soi-même.”

L’homme et la femme sont égaux. Nous parlons ici de dualité, car nous vivons dans un monde duel. Nous parlons de complétude et de séparation. N’oublions pas que le féminin et le masculin se complètent. Ce sont deux principes. Tout comme le Yin et le Yang, etc. Je me suis incarnée en tant que femme, mais je sais qu’il existe en moi une part masculine, comme chez chaque femme. Ainsi que les hommes ont leur part féminine. Tant que l’être humain rejettera ce principe, il y aura séparation. J’incarne la féminité, mais si je la prône au détriment de ma partie masculine alors, je ne serai jamais complète. Si je la prône en pensant que je suis uniquement cette part féminine incarnée, alors je suis dans l’illusion et là encore, je ne serai jamais complète. Et ce chemin, cette prise de conscience, comment d’abord à l’intérieur de moi. Ne vous laissez pas avoir par les illusions de la société, les images de l’homme et de la femme sont tronquées, faussés, ceci n’est qu’une pièce de théâtre avec des gens épuisés à jouer leurs rôles.

La séparation entre les êtres, est une grande cause de souffrance de notre monde. On souffre parce qu’on est séparés, parce qu’on cherche l’amour dans l’unité. On souffre du rejet de l’autre, cette souffrance naît de la colère et de la haine, tout comme cette blessure de séparation qui survient dès la naissance, séparation du corps de notre mère. Nous sommes nés en tant qu’individus, mais inlassablement, nous cherchons cet amour et cette reconnaissance chez les autres, parce que les autres, c’est nous. En réalité, nous ne formons qu’un, mais le cycle de la vie, de la mort et des naissances fait que nous sommes individualisés. En nous, il y a les deux polarités, en nous, il y a un tout, en nous, il y a la vie, le monde entier, l’amour. Mais nous sommes aveuglés par nos rôles de femmes et d’hommes, prêts à tout pour défendre notre identité. Nous faisons tout pour la préserver, préserver ce rôle, on se sent attaqué, on se doit de se défendre. Tant que l’être humain sera plus préoccupé par le monde extérieur et ses illusions, il ne verra pas cette unité en lui. Il ne verra pas à quel point il est attaché à ce rôle qui l’enferme encore un peu plus dans la séparation.

Cette notion de sororité ou de fraternité, place une polarité au-dessus de l’autre et créer l’exclusion. La séparation, la division. En voulant bien faire, on se prive du pouvoir de l’unité. Je parle de tout cela aujourd’hui, car ce sont des termes très à la mode qui reviennent souvent, notamment les cercles de femmes et les rituels au travers du féminin sacré, … Ce sont là encore des rôles à jouer, et nous sommes sur Terre pour apprendre au travers de ces expériences. Mais je considère que lorsque nous aurons épuisé tous nos rôles, on se regardera enfin et on se posera enfin les bonnes questions. Et alors quoi ? L’une des polarités est plus importante, plus puissante et/ou plus élevé que l’autre ? L’homme complète la femme et vice versa.

« On ne diminue pas le bonheur en le partageant »

Nous arrivons dans un temps, où la séparation n’est plus permise. Elle a déjà trop fait souffrir les êtres humains, voyez comme vous souffrez de toutes ces guerres, ces attaques. Lorsque vous vous permettez de ne plus vous cloisonner et de vous ouvrir, de vous ouvrir à l’autre plutôt que de vouloir protéger votre rôle, alors vous vous rapprochez de l’unité. Et nous devons nous unir, pour enfin se compléter. Oui, l’homme est différent de la femme, oui, nous ne vivons pas les mêmes choses, nous n’avons pas le même rôle. Mais l’un ne va pas sans l’autre, et en vous, vous avez les deux. Si vous rejetez une partie de vous, vous perpétuez cet état de séparation en vous, et donc dans le monde.

Je ne suis pas contre les cercles de femme, la notion de sororité, bien au contraire. Je suis contre toute forme d’exclusion, mais je respecte les désirs et la voie de chacun, car c’est dans nos expériences que nous finirons par nous réunir, voilà ce que je souhaite pour tous les cœurs.

Source : lagomyoga.fr

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