Par Foelia

Aujourd’hui, nous passons à un nouveau chapitre de l’histoire. Il faut nous renouveler sans cesse, discerner les habitudes sclérosantes, les programmes qui tournent en boucle sans plus être irrigués par l’enthousiasme. C’est l’enthousiasme qui vous guide et nous guide tous.

Vous en parlez souvent. Alors, qu’est-ce que l’enthousiasme ?

C’est la plus mystérieuse trace du Divin au coeur de l’oubli. Au sein de la matérialité, il est difficile de percevoir la voix du Divin. L’enthousiasme est toujours son murmure. Il n’y a pas de guide plus fin à suivre, il n’y a pas de chemin plus direct que celui qu’il vous montre.

Cela signifie-t-il qu’il n’y a qu’à suivre notre enthousiasme ?

Vous faites ce que vous voulez. Nous montrons, c’est tout.

Où mène notre enthousiasme, si nous le suivons ?

Il ne mène nulle part, car il est l’expression du présent.

C’est donc un guide qui ne mène nulle part ?

Nulle part où vous pensez pouvoir vous rendre, parce qu’il n’y a nul besoin de se rendre quelque part où vous n’êtes pas déjà. L’enthousiasme est le fruit d’une âme qui s’ouvre, qui s’expanse dans sa propre matière, qui crée des circuits jusque dans sa matérialité la plus profonde.

Et ce qui n’est pas l’enthousiasme ?

Tous les chemins non irrigués par la joie vous arrêtent face à vous-mêmes, dressent des obstacles, codifient, rigidifient, écrasent. L’enthousiasme est un chemin qu’il ne faut pas parcourir. Il indique toujours la ligne d’horizon de votre devenir, mais pas de votre devenir au sein du décor. Il indique l’orientation juste de votre regard, celle qui vous permet de vous créer et de vous recréer sans cesse, à chaque instant.

Comprenez bien. Vous vivez sans cesse pour devenir quelque chose. C’est un conditionnement de vision tellement ancré en vous que vous avez du mal à percevoir comment il agit, comment il vous bloque. Le futur est un choix, mais un choix qu’on fait toujours au présent. Vos choix présents orientent forcément votre regard dans une certaine direction, mais vous n’êtes ni ce regard, ni cette direction. Vous êtes ce qui voit. Et vous n’allez jamais vous rapprocher de ce qui voit en vous déplaçant vers l’extérieur de vous-mêmes. Vous allez certes explorer un décor, celui de votre âme, celui de la demeure que vous créez en vous, pour vous, mais vous n’allez pas explorer ce qui voit. Vous êtes ce qui voit, quel que soit le devenir de votre regard.

Et dans cet axe de vue, qu’est-ce que l’enthousiasme ?

L’enthousiasme, c’est ce qui regarde. Lorsque vous perdez l’enthousiasme, c’est que vous venez de fermer les yeux de votre âme.

Comment les rouvrir à ce moment-là ?

Exactement comme vous rouvrez habituellement vos yeux de chair. Vous relevez vos paupières par un acte de volonté, qui s’exprime à travers toute une chaine d’instructions, passant de ce que vous êtes à ce que vous faites. Cette chaine parcourt tout le cosmos, à travers toutes vos dimensions intérieures, pour connecter votre volonté à l’ouverture de vos paupières physiques. Est-ce si difficile à concevoir ?

Non, c’est limpide, et je vous remercie pour cette limpidité !

Pour rouvrir les yeux de votre âme et laisser s’exprimer votre enthousiasme, il vous suffit de le décider. Il vous suffit de vous demander pourquoi vous n’êtes pas joyeux. En cherchant à le comprendre, vous créerez une nouvelle connexion entre votre volonté et votre chemin de terre. Une autre manière d’appréhender cette question, c’est de vous demander ce qui vous rendrait joyeux, là, tout de suite. Et, hop ! Vos yeux s’ouvrent et vous faites ce que vous avez à faire avec enthousiasme.

Est-ce bien clair, amis de terre ?

Très clair, amis… amis d’où ?

Amis du ciel. Amis du ciel, de vos âmes. Vous regardez toujours en bas. Vous entendez qu’on vous parle, mais vous vous retournez rarement vers le haut pour distinguer nos visages.

Comment se retourne-t-on ?

En questionnant votre enthousiasme.

Devrait-on toujours être dans l’enthousiasme ? Devrait-on s’arrêter de faire ce qu’on fait s’il n’y a pas d’enthousiasme ?

L’enthousiasme ne requiert jamais d’arrêter une action, mais de prendre conscience d’une réaction. Lorsque vous n’êtes pas joyeux, c’est simplement parce que vous êtes en réaction, c’est-à-dire dans l’exécution d’un programme sans vie.

Mais je comprends bien ta question. Tu voudrais savoir s’il vous faut abandonner ce que vous faites quotidiennement sans enthousiasme, n’est-ce pas ?

Oui.

Quand tu n’es pas enthousiaste, ce n’est pas à cause de ce que tu fais, mais à cause de l’état d’inconscience depuis lequel tu le fais.

Cela veut-il dire que si on remet de la conscience, on pourra faire la même chose avec enthousiasme ?

Vous ne pouvez pas savoir à l’avance ce que l’enthousiasme vous fera faire. Lorsque vous rouvrez les yeux de votre âme dans un instant, ça peut être autant pour vous rendre compte que ce que vous êtes en train de faire ne convient pas à votre désir profond, ou pour vous rendre compte que vous pouvez continuer à faire la même chose depuis un autre état de conscience. Le type d’acte que vous posez, autrement dit ce que vous faites, n’est pas corrélé avec votre enthousiasme. Ce qui est corrélé avec votre enthousiasme, c’est l’état d’esprit depuis lequel vous agissez.

L’enthousiasme agit comme un réveil, comme lorsque vous ouvrez les yeux après une nuit de sommeil. C’est l’état de conscience nouveau qui vous fera changer d’occupation ou vous la fera pratiquer d’une nouvelle manière.

Puis-je poser une question concrète ?

Oui.

Je me rends compte que mon travail ne me donne plus d’enthousiasme. Cela signifie-t-il que je dois quitter mon travail ?

Non. Tu ne relies pas la bonne cause au bon effet, parce que ton regard se perd entre les deux. Si tu te demandes maintenant dans quelle direction te fait regarder ton enthousiasme, peut-être devras-tu quitter ton travail pour orienter tes actions dans une nouvelle direction, dans cet instant exact. Ce n’est qu’une question d’instants. Vous pourriez parcourir le chemin de vos vies sans quitter l’enthousiasme un seul instant. L’enfant le fait.

L’enfant pleure parfois, a des besoins à combler.

Il habite ses besoins à cent pour cent. Lorsque les besoins ne sont pas comblés, la détresse s’installe, suivie du sentiment d’impuissance. C’est ce qui vous apprend à éteindre votre enthousiasme, à ne plus le ressentir, parce que ça vous fait trop mal de ne pas pouvoir obtenir ce que votre corps appelle.

Le manque d’enthousiasme découle alors de notre décision de ne plus regarder nos besoins en face ?

Oui. D’abord, les besoins, ensuite les envies. L’enthousiasme se montre par ce que vous appelez vos « envies ». Avant d’avoir accès à vos envies, il convient de combler vos besoins. Rassurez-vous : ils ne sont pas si nombreux.

L’enthousiasme se tarit par votre démission par rapport à vos besoins, ce qui fait que vous ne pouvez plus accéder à vos envies. Vous avez démissionné de cette responsabilité d’apprendre à satisfaire vos besoins primaires pour mille raisons humaines, c’est pourquoi nous disons souvent que le chemin vers l’enthousiasme passe par la reprise de votre responsabilité. Vous voyez ? Nous n’arrêtons pas de faire le tour du même problème d’immobilisme, en le regardant sous mille angles différents. Nous pourrions en parler des heures, mais cela ne vous rendra pas l’enthousiasme.

Cela nous aide un peu à comprendre.

Si vous entendez par là rouvrir les yeux de vos âmes, alors nous sommes en joie de vous y aider ! Mais nous savons que deviser de ces choses ne vous en fait pas connaitre la saveur. La carte n’est pas le paysage qu’elle décrit, tout comme vous ne goutez pas un plat en lisant le menu.

Alors, pourquoi continuer à nous parler de tout ceci ?

Pour vous stimuler. Non seulement vous avez du mal à vous mettre en route, mais si en plus, vous oubliez l’existence du chemin, vous avez encore moins de chance d’avancer. Nous sommes là comme un rappel, c’est tout. Comme un rappel et aussi comme une nourriture. Lire le menu ne vous donne-t-il pas déjà l’eau à la bouche ? C’est à cela que nous voulons servir : vous mettre l’eau à la bouche, raviver votre envie d’avancer.

Vous disiez qu’il n’y avait nulle part où aller. Vers quoi voulez-vous nous voir avancer ?

Tu as raison, nous devons jongler avec le vocabulaire dont vous disposez. Cherchez à comprendre ce que nous disons, cherchez le coeur des mots, au-dessous de leur superficie. Nous voulons vous voir développer le courage de rouvrir les yeux de vos âmes et de reprendre la responsabilité de combler vos besoins. Nous voulons que cette responsabilité retrouvée vous aide à voir que vous êtes animés par des envies, et qu’elles comportent en elles-mêmes un moteur : l’enthousiasme.

Nous sommes enthousiastes à l’idée que nos tentatives ininterrompues finissent par se transformer en une force ascendante, qui pourra aider votre mise en mouvement, vous rappeler vos responsabilités, vous rappeler la vie qui irrigue vos envies et fait de vous des êtres en vie.

À travers les plans qui nous séparent, puissiez-vous ressentir l’étincelle qui pourtant nous relie. Merci, amis de terre. Nous comptons sur vous. Tout le cosmos compte sur vous.

Avec tout notre enthousiasme, nous vous disons à bientôt, à quand vous voulez.

Merci.

Source : foelia.net

 

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