par Ozalee

Est-ce difficile d’accepter le chemin du voisin ? Est-ce difficile de se mettre à la place d’autrui ? Ça l’est. Ne cherche pas plus loin. Ça l’est que de se mettre à la totale place de quelqu’un sans se sacrifier – s’oublier – soi-même. Ça l’est de retenir le conseil non demandé de faire fi du consentement ou encore de sortir notre inconfort sous forme de jugements. À l’apogée de cette pleine lune en gémeaux, on se retrouve à regarder le voisin plus que nous-même. À tenter de répondre aux agressions extérieures plus qu’à accueillir – et aimer – nos failles, nos insécurités, nos impatiences, nos colères…

Quand la Lune veut materner Mars, elle se retrouve face à un enfant en furie qui ne veut pas écouter. Qui a l’index facile à pointer à l’extérieur ce que la rétrogradation conjure de pointer à l’intérieur. Quand Mars veut motiver la Lune, il se retrouve face à un bambin qui clame et réclame l’attention de tout être ou situation qui pourrait lui donner une sensation d’être vue, considérée et écoutée…

Qu’est-ce que toi, tu ne sais pas voir, considérer et écouter ?

Qu’est-ce que tu ne veux surtout pas pointer du doigt dans ta vie ?

Aucune accusation ici – n’est-ce pas la base de tous nos maux – mais au contraire un juste retour vers soi, de prendre soin de soi, de ne pas rester cantonné à attendre la becquetée de l’Autre, les autres, la vie, et au contraire reprendre possession de son propre pouvoir.

C’est là que la subtilité prend tout son sens. Ne pas pointer du doigt, ne veut pas dire pour autant se laisser marcher sur les pieds. Ne pas réclamer l’attention, ne veut pas dire ne pas exprimer ses besoins. Tout consistera à cesser de croire que l’Autre est la base de notre souffrance – éphémère ou non – mais uniquement le déclencheur.

Alors au-delà de l’affirmation – nécessaire à ce point du cycle – sachons par après remercier l’Autre ou les événements qui sont venus nous malmener. Parce qu’il faut secouer une tirelire pour se rendre compte de sa valeur, il a bien fallu nous secouer pour nous rendre compte de la nôtre. De ce qui est réellement important pour nous. Là, où ce qu’on croyait être une intransigeance devient une vérité étoilée. À savoir notre étoile du nord qui va pouvoir guider notre chemin dans le coeur de l’hiver.

À bas les illusions. À bas les relations qui se veulent tantôt doucereuses, tantôt violence. L’Autre n’a pas de comptes à nous rendre et ce qui est bien, c’est que nous non plus…
Personne n’est dû à sacrifier sa joie au profit de la tienne, de s’abaisser, car tu ne sais pas grimper. Au contraire, inspirons-nous les uns les autres et apprenons à être inspiré par nous-même dans un acte d’Amour total plutôt que par des jugements vides… et pourtant si pleins de frustrations, velléités enfouies jusqu’ici, mais qu’à chaque instant, nous pouvons décider d’accueillir, au lieu de les balancer au voisin.

Il y a un potentiel immense en cette phase de lune pour ceux qui décident de trancher sans s’arracher le coeur. Parce que la justesse réside dans notre capacité à écouter nos besoins (respecter notre seuil d’insécurité), ne point nous juger là-dedans et reconnaître que grandir commence par tout ça.

C’est ainsi que doucement, nous avançons vers la nouvelle lune en Capricorne qui nous invitera dans le confort de la solitude pour asseoir cette sécurité justement et notre assise dans ce monde.

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