L’expérience réelle de notre vie, est là pour nous permettre d’affronter tout ce qui va nous aider à dépasser les bornes qui nous contiennent encore mentalement. La direction de tout ce processus est de nous acheminer à redécouvrir tout notre fonctionnement naturel qui est hors du domaine mental.

Et donc, d’une certaine manière, nous pouvons entrevoir que nous ne fonctionnons plus naturellement. Nous marchons à l’envers, puisque nous vivons à contre-temps de ce qui se passe à chaque instant. Nous sommes en cette vie si décalée, si illusionnée, si déformée que tout ce que nous faisons va constamment se retourner contre nous.

Nous créons ainsi une réalité mortifère, malade, bancale où seuls les plus fous deviennent les chefs et les présidents de nos sociétés et de nos états. La folie est arrivée à un tel point, qu’elle est même devenue normale et donc acceptable, et pire, désirable. Les jeunes, dans ce monde de fou, regardent toute cette folie comme banale, et dans ce flot insensé où le pire et le détestable deviennent littéralement la norme, ils finissent par en être complètement malades.

Leur innocence, leur beauté intérieure face à toute la laideur de ce monde de pervers en prend sans cesse un coup. Chaque coup les déstabilise au plus profond de leur être, ils essayent comme ils peuvent de se protéger, mais finalement tout est fait pour qu’ils rentrent dans le moule informe et insensé de ce monde infernal. Comment peut-on vivre de nos jours avec tant de folie de toutes parts ? Comment peut-on rester équilibré ou bien harmonisé face à la furie de tous ces débordements malsains ?

C’est à nous, être de conscience, qui avons encore des yeux pour percevoir toute cette infamie et comprendre que cela n’est pas normal, et encore moins souhaitable de vivre dans un tel environnement, de se battre en soi-même pour retrouver l’ordre et l’harmonie. C’est à nous en tant que gardien du sens réel et authentique, de tout faire pour ne plus alimenter ce chaos en nous afin de ne plus l’alimenter dans cette réalité inversée et infernale.

Le nouveau monde que l’on attend tous, naitra en nous, dans ce que nous sommes réellement, et c’est à nous d’aller le chercher dans son for intérieur. Tout ce monde extérieur du spectacle nous a longtemps pris au piège dans la captation totale de toute notre focalisation. Cette focalisation doit être détournée du piège affligeant qu’il crée sans cesse afin de le retourner en soi pour y affronter tout ce que le système a fait grandir et murir pour nous y enfermer sans cesse.

Le combat est toujours à l’intérieur ! La guerre sainte, la seule guerre réelle, est en soi, car en nous, il n’y a plus rien de saint, tout au contraire, tout a été fait pour alimenter tout l’opposé. Il n’y a rien de religieux quand on comprend ce que veut dire saint ! Il est sain de corps et d’esprit, c’est-à-dire qu’il a retrouvé son âme d’enfant, qu’il est sorti de l’illusion du mental et qu’il vit dans la vérité de son être.

La sainteté est accessible à tous quand on comprend les mots et les idées au-delà de toutes les couches qui ont été surajoutées afin de perdre l’esprit humain dans des mondes qui n’existent pas. Le seul monde qui existe est là-devant nous et jamais dans nos têtes.

C’est là, maintenant, la bataille des chevaliers sans tête qui la coupent symboliquement et la posent sur le cœur de leur être dans le but de montrer que le chef est maintenant le cœur. Ce n’est plus jamais le mental et donc toutes les croyances qui le limitaient à vivre une vie totalement débranchée du flux de la vie de tous les jours, c’est le cœur, la vie qui reprend le dessus et qui guide actuellement.

Le mental n’est jamais une fin en soi, si ce n’est de s’y arrêter sans cesse et de croire que notre réalité est là. Il n’y a rien de plus faux que de croire cela. Le mental est un outil et jamais un guide, et tant qu’il n’aura pas repris sa juste place et son juste rang, notre vie restera à jamais inversée et donc sens dessus dessous.

Le mental est devenu un piège, car il a finit par devenir la seule référence de notre réalité inversée ! C’est à nous de comprendre ce qu’il est, ce qu’il fait, ce qu’il empêche de faire et donc d’être parce qu’une fois que l’on comprend concrètement son rôle, il redevient ce qu’il doit être et il fait alors seulement ce qu’il doit faire. C’est à nous de remettre les pendules à l’heure, de remettre les points sur les i et les barres sur les t, car sans cela, tout reste incompréhensible et à travers cette incompréhension, l’illusion grandit et gangrène tout l’organisme de notre réalité.

C’est seulement cela qui génère la maladie de notre monde puisque c’est uniquement mal dit, soit mal compris et donc interprété de mauvaise manière. À travers ces interprétations falsifiées, notre réalité nous achemine dans un esclavage de sens, puisque finalement tout reste insensé et donc à jamais compris.

Il y aura toujours un sens et donc une voie de compréhension à ce qui se passe dans sa vie. Ce sens peut se trouver seulement en soi et jamais par l’intermédiaire des autres ou par l’extérieur, car c’est cela qui interfère et manipule le sens et donc qui coupe la voie d’accès à ce qui est essentiel à comprendre.

Tant que l’on suit le sens du monde, tout reste insensé puisque c’est son but. Qu’il n’y ait jamais de voie d’accès à la compréhension légitime de tout ce qui s’y passe, car une fois que l’on a compris toute cette mascarade, on sort de son influence et on s’ouvre à sa propre autonomie de conscience, et donc de compréhension. Ainsi, on devient plus exploitable et donc non utilisable par le système.

C’est à ce niveau-là que l’on redécouvre ce qui est utile pour soi comme pour tous nos proches. Finalement, dépasser les bornes qui nous contiennent encore mentalement se fait jour après jour, en apprenant peu à peu ce qui en nous, sans cesse, nous bloque et nous coupe de notre réalité ordinaire. L’ordinaire est la clé pour nous permettre d’apprendre à vivre normalement, sans la prépondérance de notre tête, mais seulement au cœur de sa vie, ouvert à tout ce qui se présente et donc à tout ce qui pourra alors nous aider.

L’article Dépasser les bornes qui nous contiennent encore est apparu en premier sur Oeuvre Spirale.