par Stéphane Vaillant

J’habite dans un petit village au nord de Rennes et juste à côté de chez moi se trouve l’épicerie du village. L’épicier est un ami avec qui je passe beaucoup de temps à discuter de tout et de rien.

Cette épicerie est un peu particulière en ce sens où à l’heure où des dizaines d’épicerie ferment chaque mois en France, là dans ce tout petit village, l’épicerie cartonne. Il va de soi que de nombreux facteurs entrent en ligne de compte dans la réussite ou non d’une entreprise.

Je voudrais vous citer juste un exemple dont j’ai tiré ma réflexion, un exemple criant de vérité tant sa pertinence est frappante.

Cet exemple est cette phrase que m’avait lancé mon ami « le frein vient du vendeur » et qui voulait dire que lorsqu’il ne vendait pas un produit c’est que cela venait de lui, de sa posture, de son envie de vendre, de la façon dont il pouvait mettre en valeur le produit, du prix aussi bien entendu, en quelque sorte, à sa force de conviction.

Cette expression n’est pas anodine car elle nous colle à la peau et bien plus qu’il n’y parait car bien plus qu’on ne pourrait le penser, lorsque des choses pourtant auxquelles j’aspire vraiment n’arrivent pas, c’est bien souvent moi qui ai mis des barrières empêchant les choses d’arriver.

Alors évidemment notre égo, notre mental auront tendance à refuser cela car il est toujours bien plus facile de nous faire passer pour des victimes, profitant au passage d’aller pomper l’énergie des autres plutôt que de reconnaitre que nous avons créé cela.

Consciemment ou inconsciemment, nous mettons en place en nous des mécanismes de protection par apport à la valeur que nous avons de nous-même. Ces mécanismes sont étroitement liés à notre façon de penser, notamment si nous avons tendance à nous inscrire dans la dévalorisation personnelle, la mésestime, le manque de confiance.

Cette façon de penser créée autour de nous une espèce de rayonnement qui n’est pas visible mais qui est perceptible bien malgré nous car bien évidemment nous ne voulons pas montrer nos points faibles et toutes les choses que nous voulons cacher aux autres.

Prenons un exemple : si je ne me lave pas pendant une semaine, même si visiblement cela ne se verra pas, cela va se sentir et je vais gêner mon entourage (désolé je n’ai pas trouvé mieux comme exemple ).

Il en est de même pour ce que je suis, telle mon odeur si je ne me lavais pas, je vais diffuser autour de moi le parfum de ce que je pense de moi, de mes peurs, de mes freins, je vais diffuser tout ce que je suis sans même m’en rendre compte.

On comprend aisément, si je sens mauvais je vais avoir tendance à faire fuir les gens autour de moi.

Je les ferai fuir de la même manière si je diffuse une version de moi qui n’a que des freins, ou pas envie ou peur.

Le frein vient du vendeur !!

Si je suis célibataire et que je ne rencontre personne, c’est que je diffuse autour de moi le message que je suis bien seul, ou que j’ai besoin de me retrouver, ou que j’ai peur de rencontrer quelqu’un car j’ai peur de me planter à nouveau.

Si je pense que je ne vaux rien, alors peut être vais-je avoir des difficultés avec l’argent, à trouver un travail bien rémunéré, à finir mes fins de mois, à partir en vacances ou à m’autoriser à le faire.

Si je m’inscris dans une posture où je donne beaucoup aux autres mais que j’ai du mal à recevoir, alors je diffuse ce message et je me ferme entre autres aux cadeaux de la vie et je recevrai bien moins.

Si je pense que je ne suis pas capable, je créée moi-même les éléments, les expériences qui vont me prouver que je ne le suis pas.

Il ne s’agit bien évidemment pas de faire des généralités pour encore mettre les personnes dans des cases. Il y a toujours des exceptions à la règle et des personnes incasables.

Conscientiser que je diffuse autour de moi ce que je pense de moi permet de mettre en lumière certains blocages que j’aurais moi-même érigés et de fait de pouvoir travailler dessus pour les lever.

Il y a donc un véritable travail d’observation à faire, dans le sens s’observer. Il faut arrêter de regarder de l’intérieur vers l’extérieur, il ne faut pas regarder comme en méditation vers l’intérieur, mais bel et bien il faut sortir ses yeux de son corps pour avoir un regard sur nous même vu de l’extérieur. Cela demande beaucoup d’honnêteté, beaucoup de neutralité, beaucoup d’authenticité.

Reconnaitre en soi les freins que nous avons érigés est la clé pour pouvoir opérer un quelconque changement. Cependant cela demande également beaucoup de courage, car reconnaitre que je ne rencontre personne car une partie de moi préfère sa liberté peut faire mal, reconnaitre que c’est moi le créateur de ma propre réalité et que si ma vie n’est pas telle que je la souhaite c’est peut-être lié à tous les freins que j’ai en moi, peut faire encore plus mal.

Reprenons un exemple : je suis un commercial et je dois vendre un produit. Mon salaire est bien sur basé sur la vente de ce produit. Plus je vais vouloir en vendre et plus je vais devoir mettre en avant les qualités de mon produit. Supposons maintenant que ce produit ce soit moi.

Vais-je vendre beaucoup si ce que je mets en avant c’est que je n’ai pas confiance en moi, que je ne me considère pas comme quelqu’un de valable, que je ne vaux pas grand-chose. Au final, qui va s’intéresser à mon produit dans ces conditions ?

La valeur que nous avons est la valeur que nous nous donnons !

Redonnons-nous la place que nous méritons en nous reconnaissant à notre vraie valeur, à notre juste valeur, autorisons-nous à laisser briller aux yeux des autres le joyau que nous sommes. Il n’y a que nous qui pouvons le faire, personne ne peut le faire à notre place.

Et vous, vous y autorisez-vous ?

Je vous envoie beaucoup de lumière

Stéphane

Remis par l’auteur à la Presse Galactique


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