par Ozalee

Que reste-t-il mon amour ? Que reste-t-il quand vient la nuit et que tes bras se font absents ? Que reste-t-il de ton parfum, de nos sourires et nos soupirs ? Que reste-t-il quand la Lune se fait pleine et qu’elle éclaire non pas nos pas, mais ma solitude ? Celle dont la silhouette m’est si coutumière que je me suis identifiée à elle. Celle qui m’est si chère que je ferai tout pour la défendre à coups d’injustice et de bravoure.

Je crois mon amour que nous nous sommes perdus. Nous avons mis la liberté à l’extérieur de nous, alors que c’est notre coeur qui en est assoiffé. Nous avons mis notre bonheur entre les mains d’un dieu séparé de nous, alors que notre âme est affamée. De nos rêves que nous laissons flétrir. De notre engagement qui se voit meurtri.

Et s’il était temps de soigner ce qui est là, sans s’effrayer des lendemains ? Et s’il était temps de nous lover dans nos propres bras, d’allumer une bougie et de délivrer notre foi de nos idées préconçues et meurtrières ? Je crois que nous avons oublié l’évidence face à nos peurs. Que nous ne vivons pas dans nos têtes, mais dans la réalité ! Que tu n’es pas mon ennemi autant que je ne suis pas le tien !

J’ai envie de te prendre la main. De l’embrasser – pudiquement – et de te regarder. Je vois en toi une intégrité qui a du mal à éclore, mais qui n’attend que ta permission. Je vois en toi un désir de fuite dans une multitude d’activités et d’êtres, et en même temps, je sens que tu as peur de toi-même. De ce que tu trouverais en toi en restant immobile.

Prends exemple sur la vestale. Regardes comme elle habite le quotidien. Comme ses gestes semblent les mêmes, mais empreint d’une grâce sans nulle autre pareil. Je te le disais, tu n’es point séparé de ton divin. Tu ne possèdes pas d’ennemis à part ces paroles que tu te murmures sans fin. Et si tu abandonnais tes pulsions pour oser la paix qui trône à l’intérieur de toi ? Et si tu décidais de ne plus retenir ton souffle, de te retenir de vivre, et laisser la place à cette vie qui fait si peur, car non contrôlable ?

Il se passerait que le temps t’offrirait la maturité. Il se passerait que le quotidien t’offrirait l’émerveillement. Il se passerait que ton cœur s’ouvrirait et rencontrerait l’amour. Loin de l’intérêt que l’on porte à autrui, on serait prêt à le voir et à l’aimer. Avec la même force qu’on s’aimerait soi-même.

Il ne s’agit nullement pendant cette pleine lune de se laisser malmener par les conflits. Il s’agit de les accepter aussi sûrement que tu acceptes la paix. Il s’agit de ne plus se taire, de s’exprimer tout en ayant un regard conjoint et non point confrontant. Personne ne peut avoir totalement raison quand il s’agit d’avancer ensemble. Parce qu’avancer ensemble nous demande une grandeur d’âme qui va au-delà de l’idée que l’on s’était faite du chemin ou de notre compagnon de route.

À toi de donner du sens à ton chemin au lieu de te laisser distraire. À toi de comprendre que l’harmonie naît du chaos, mais que le chaos ne t’avalera pas pour autant.

Nous sommes à une bascule. Le mouvement du balancier se cogne sur un point que tu ne peux plus nier. Toutefois, c’est dans le mouvement que la solution se trouvera. Le mouvement et cette capacité à revenir à soi et se souvenir : tu es l’unique maitre à bord de ta propre vie. Cette dernière peut te paraître sauvage autant que prisonnière d’un parcours qui semble se reproduire. Et, pourtant… Pluton devenant direct te le nomme : l’unique chose qui te retient prisonnier est ton incapacité de rêver plus grand.

Est-ce un gouffre sous tes pieds ou un passage vers une autre dimension de ton être ?

Seul le pas du sage, de celui qui a laissé ses émotions mûrir, raffermissant ainsi sa foi, peut nous aider à traverser le plus grand des clivages.


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