Le vide nous appelle à nous ouvrir toujours plus à tout ce que l’on vit, car c’est seulement ainsi que nous pouvons être totalement présents. Comme nous ne sommes plus présents à notre vie, le vide nous donne l’occasion d’en prendre conscience afin d’être de moins en moins absents.

Le vide nous montre toute notre absence dans le but de pouvoir, ensuite, retendre vers notre totale présence. Notre présence est essentielle, car sans elle, qui est aux commandes de notre vie ? Qui œuvre en nous si nous ne sommes plus présents ? Qui est là ?

Tout est fait pour que nous soyons absents, laissant ainsi la place de notre vie pour d’autres. Cela est la base et les prémices de notre prise de conscience parce que sans cela, on ne pourra jamais finalement découvrir que nous ne sommes plus là pour manœuvrer correctement dans notre vie.

Le vide nous permet d’entrevoir ce qui ne va pas en soi. Le vide est le révélateur ultime et tant que nous sommes pleins de tout ce que nous croyons, ce sont toutes nos croyances qui ont finalement pris toute la place en nous et qui œuvrent à travers nous.

Voir ça, c’est se permettre de pouvoir le dépasser. Ne pas s’en apercevoir, c’est se laisser manœuvrer inconsciemment tout le long son existence à travers l’absence béante de sa propre vie.

Le vide permet de s’ouvrir à la sensation de notre présence, tandis que les pensées nous extraient de notre expérience authentique puisqu’elles nous focalisent sur notre écran mental. Être présent est l’expression de qui nous sommes réellement, tandis que tout ce qui nous remplit est sans cesse son antithèse parce qu’il nous expulse dans d’autres réalités chimériques.

C’est le vide en soi qui nous reconnecte à l’intérieur comme à l’extérieur. Dans la sensation de cet intérieur comme de cet extérieur, on retrouve notre présence, puis notre conscience et donc notre réalité authentique.

Il n’y a rien de plus simple que de s’ouvrir entièrement à l’intérieur comme à l’extérieur, mais pour cela, on doit être vide totalement de tout. C’est le vide qui nous permet de pouvoir faire l’expérience authentique à partir de notre réalité intérieure comme à travers toute la réalité extérieure.

Ainsi, vide et donc ouvert à l’intérieur comme à l’extérieur, on reprend goût à ce qui est et on laisse partir tout ce qui n’est plus. C’est la réalité du vide qui nous permet d’avancer. Tant qu’elle est pleine, elle reste obstrué et c’est seulement pour cela que notre réalité nous empêche d’avancer à travers notre propre voie.

Cette voie est un chemin de l’être et il s’expérimente sans cesse dans le vide et le silence de notre âme. C’est grâce à cela que le cheminement réel de notre être peut fonctionner correctement. C’est, réellement, un cheminement de la présence que le vide et le silence permettent de retrouver, puisque nous ne sommes plus présents à notre vie, mais seulement à notre existence.

Cette route doit être arpentée à nouveau pour nous redonner peu à peu l’accès à notre totale présence. Tant que le chemin restera dans notre tête, ce plein de pensées sera ce qui nous empêchera d’arpenter cette route de l’être. Ainsi, le vide nous donne l’occasion de sortir du piège de notre tête, là où nous sommes sans cesse absents.

C’est finalement dans toute cette absence, que nous commençons notre chemin de l’être, mais pour cela, on doit apprendre à expérimenter le vide pour qu’il nous aide à nous extraire de là où nous ne sommes plus.

Expérimenter le vide, c’est réapprendre à sentir en soi ce qui se passe afin de se laisser conduire par la seule sensation. La sensation en notre corps nous ouvre à l’instant présent et donc à notre propre présence. Présent en soi-même, ouvert, sans attente ni désir autre que de simplement expérimenter notre vie, tout peut alors nous servir et nous apprendre dans le but de nous acheminer peu à peu vers l’être de notre être.

La sensation, finalement, nous ancre dans notre présence, puisque tous nos sens sont là pour nous apporter l’information de la vie. L’information est constamment accessible au-delà de nos pensées, au-delà de toutes nos croyances et s’y ouvrir, c’est apprendre à nouveau à travers le tout. Toute chose comme toute vie est sans cesse reliée au tout. Dans ce tout, tout est intelligence collective puisque tout est UN.

C’est à nous de nous ouvrir à ce champ unitaire ! Nos pensées et toutes nos croyances nous en ferment pourtant sans cesse l’accès. Tout est là, toujours accessible et prêt à nous remplir de tout ce dont nous avons besoin. Mais pour le recevoir, nous ne pouvons plus être pleins de nous-mêmes, nous devons redevenir vides afin de pouvoir recevoir à l’infini toute l’infinité du monde.

LA CLÉ EST DANS LE VIDE, CAR IL NOUS OUVRE AU TOUT ET ALORS SEULEMENT LE TOUT PEUT NOUS ENSEIGNER À REDEVENIR CE TOUT.

 

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