Par Cheryl Ridcharson

J’avais du mal à reprendre mon souffle alors que je me dirigeais vers la cuisine pour donner leur petit-déjeuner aux chats. Je venais d’apprendre une nouvelle bouleversante qui m’a fait remonter le temps et m’a ramenée dans tous les endroits familiers où j’avais déjà ressenti ce sentiment. Mon corps était en pleine tempête : poitrine oppressée, respiration superficielle, bras rigides, cœur bloqué. Désespérée par l’angoisse, j’ai décroché le téléphone pour appeler un proche, mais je suis tombée sur la boîte vocale. Trois fois. Alors, j’ai raccroché, j’ai pris quelques respirations profondes et je me suis relevée toute seule.

Le mode réactif n’est jamais un état de clarté, c’est un état de chaos. Tout ce que nous faisons à partir de cet état d’esprit est susceptible de créer encore plus de désordre. Quatre années de pratique quotidienne de la méditation m’ont appris à me surveiller, en particulier dans les situations de stress, mais je suis un élève conducteur. J’apprends encore à prendre du recul et à me recentrer, et le fait d’être tombé trois fois sur la boîte vocale m’a donné cette chance. J’ai eu l’espace nécessaire pour me ressaisir et voici ce que j’ai appris.

Lorsque nous nous sentons poussés à bout, il y a une accumulation d’énergie dans le corps qui veut être libérée. Nous avons tendance à soulager cette pression en prenant des mesures immédiates dans le monde extérieur. Nous pouvons tendre la main à quelqu’un pour argumenter ou expliquer notre position, comparer nos notes, nous défouler, remettre les pendules à l’heure ou nous excuser pour maintenir la paix. Mais agir “à l’extérieur” quand on est dans un état réactif, c’est comme essayer de calmer la surface d’un lac perturbé par un rocher en sautant à l’eau pour le trouver. Vous ne faites que créer davantage de perturbations.

Au contraire, lorsque l’on appuie sur un bouton, la première chose à faire est de revenir à un état de calme, de clarté et d’équilibre émotionnel. Cela signifie qu’il faut recruter un adulte intérieur sain en adoptant des mesures d’auto-apaisement et de régulation du système nerveux. Voici donc ce que j’ai fait :

J’ai fait les cent pas dans le couloir, la main sur le cœur, en me disant doucement : Tu vas bien, ma chérie. Tu vas t’en sortir. Respire. Je te tiens. On peut gérer ça.

J’ai secoué mes bras et mes jambes pour libérer physiquement l’énergie refoulée dans mon corps.

J’ai pratiqué une technique de respiration que j’avais apprise dans un podcast d’Andrew Huberman et qui s’appelle le soupir physiologique (pour savoir comment le faire, cliquez ici).

J’ai imaginé que les émotions et les souvenirs difficiles remontaient et sortaient de mon corps et, en quelques minutes, je me suis sentie plus calme, plus lucide et capable d’agir d’une manière plus mûre et plus utile.

Ces étapes en solo ne sont que quelques-unes des mesures que vous pouvez prendre lorsque vous êtes pris au dépourvu par des réactions. Vous pouvez également vous écrire une lettre d’adulte, faire une promenade rapide, écrire vos sentiments dans un journal, faire de l’exercice, danser, crier ou chanter, ou vous parler comme je l’ai fait, à voix haute. Non seulement cela vous aidera à retrouver un équilibre spirituel, mais cela gardera votre cœur ouvert et vous donnera accès à une perspective plus aimante et plus productive. L’amour est toujours l’état de guérison ultime.

Ma matinée a été difficile, c’est certain, mais en l’espace de vingt minutes, je me suis sentie plus calme et mieux à même de répondre à la situation avec grâce. Et c’est cela la croissance. Se déclencher fera toujours partie de notre expérience humaine. La croissance se mesure au temps qu’il faut pour récupérer et réagir avec amour.

L’amour,
Cheryl

English version : https://cherylrichardson.com/
Traduit et partagé par la Presse Galactique

Catégories : TÉMOIGNAGE

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