Tant que vous croirez au besoin de faire sans cesse quelque chose pour exister, vous serez enfermé dans la forge abyssale de ce monde en furie. Si vous comprenez que derrière toutes ces idées de vouloir faire quoi que ce soit comme d’être aussi quoi que ce soit, tout cela reste dans la même dynamique d’enfermement.

Qu’est-ce qui vous pousse à faire ce que vous faites ? Avez-vous sans cesse conscience de ce que vous faites ? Pourquoi toujours faire ou vouloir faire ? Qu’y a-t-il quand il n’y a plus de vouloir faire et donc de faire ?

Et si le « faire » était devenu la trame d’ancrage de tout ce monde virtuel ? Et si tout ce que vous faisiez, jours après jours, vous éloignait toujours plus de vous, de ce que vous êtes réellement ? Et si l’être n’avait plus d’existence, puisque votre existence, vous la remplissez à ras bord. Pourquoi remplir toute sa vie et donc tout son temps de faire et refaire toujours les mêmes choses ?

Tant de questions qui pointent vers une réalité dans laquelle le faire n’aurait plus de place et où seul l’être pourrait vivre à hauteur de ce qu’il est et plus de ce qu’il croit. Où les croyances seraient vues pour tout ce qu’elles enclenchent et génèrent en l’être humain. Où les croyances seraient le procédé d’interférence qui nous empêcherait finalement de pouvoir simplement expérimenter l’expérience de notre vie, au lieu de l’imaginer et donc de la pensée.

Qu’est-ce qui vous pousse à faire ce que vous faites ? C’est tout ce que vous croyez être qui vous pousse à faire ce que vous faites. C’est toute votre structure de croyance, votre personnage, votre réalité extérieure qui vous pousse à faire ce que vous faites. C’est, finalement, tout ce que vous n’êtes pas, mais dont vous vous habillez, pour pouvoir vivre dans le courant de ce « faire » sempiternel.

Sans ce « faire », vous croyez ne plus exister, alors que tout au contraire, c’est quand vous ne faites plus que vous pouvez commencer à comprendre que cela ne sert à rien, si ce n’est encore plus, vous illusionnez. L’illusion est possible parce que toute la vie ne peut plus se vivre que dans ce remplissage incessant de ce « faire ».

Comme tout ce que vous faites, vous le faites par défaut, par habitude, par automatisme, il n’y a finalement aucun sens à le faire, si ce n’est de faire comme tout le monde. Et tout le monde reste sans cesse inconscient de ce qu’ils font, puisqu’ils ne savent même plus pourquoi ils le font.

Et cette question est primordiale à poser pour ensuite y répondre, afin de comprendre et découvrir tout ce que nous nous cachons à nous-mêmes : avez-vous sans cesse conscience de ce que vous faites ? Si vous n’avez aucune conscience de ce que vous faites tous les jours, pourquoi le faire ?

Et donc, pourquoi toujours faire ou vouloir faire ? Quel sens il y a à faire ce que vous faites ? Est-ce que tout ce que vous faites vous rend-il heureux ou même épanoui ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi continuer de faire sans cesse ce qui ne vous aide pas dans votre vie ?

N’est-il pas de temps, de prendre du temps dans votre vie, pour prendre conscience de ce qui vous empêche d’être heureux et épanoui dans votre vie ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? N’avez-vous plus de temps pour vous, si ce n’est de le remplir à ras bord de tout ce que vous faites, tous les jours ?

N’est-il pas temps de sortir de cette boucle infinie qui vous fait vivre une vie qui ne vous convient pas, mais que vous suivez, car vous croyez n’avoir pas d’autre choix ? Vous croyez n’avoir pas d’autres choix puisque vous faites sans cesse pareil ? Ce semblable n’est-il pas finalement ce processus qui vous accroche à une réalité dans laquelle vous n’existez plus ? Ce qui existe dans votre réalité, est-ce que cela provient de vous, de ce que vous voulez vraiment ou tout au contraire de ce que vous faites parce que vous croyez ne pas avoir d’autre choix à faire ?

Qu’y a-t-il quand il n’y a plus de vouloir faire et donc de faire ? Est-ce que vous existez encore, quand vous ne faites plus rien ? Est-ce que vous existez encore, quand vous ne voulez plus rien faire ? Est-ce que vous existez encore quand il n’y a plus en vous de désirs, d’envies ou même de pensées ?

Et si le « faire » était devenu la trame d’ancrage de tout ce monde virtuel ? Et si ce monde virtuel, pour exister, avait besoin de votre faire pour le forger toujours plus dans la réalité de chacun ?

Et si tout ce que vous faisiez, jours après jours, vous éloignait toujours plus de vous, de ce que vous êtes réellement ? Et si tout était fait pour cela, pour vous empêcher d’être, simplement. Ne pouvant plus être, vous pourriez alors devenir autre comme un personnage ou même un acteur, et utiliser le masque de tout ce que vous croyez comme principe de dynamique pour faire et faire à jamais.

Et quelle importance, que cela ne vous serve à rien ? Et si l’être n’avait plus d’existence, puisque votre existence vous la remplissait à ras bord. Et si ce remplissage était juste là pour faire l’expérience du « faire » à outrance et voir là où cela le mène.

Et si vous découvriez que cela ne mène nulle part, continueriez-vous de faire encore et encore de cette manière ? Ainsi, la question finale serait : pourquoi remplir toute sa vie et donc tout son temps à travers toujours les mêmes envies, les mêmes désirs, les mêmes pensées et donc finalement les mêmes actions ?

Ce courant qui se répète indéfiniment n’est pas là pour vous rendre heureux ou même épanoui ! Ce courant répétitif est là pour vous clouer sur la trame irréelle de ce monde inversé afin de récupérer toujours plus votre énergie, toujours plus votre pouvoir et donc finalement toute votre vie.

Qui comprend cela pourra enfin entrevoir qu’ici, il n’y a plus rien à faire, mais bien tout à être ! Et être, comme nous ne savons plus comment l’expérimenter, alors il y aura tout à désapprendre. Désapprendre tout ce que nous croyons. Désapprendre tout ce que nous faisons. Désapprendre tout de ce monde afin de retrouver peu à peu de l’espace et du vide pour simplement laisser être ce que nous sommes.

Et expérimenter enfin tout ce qui s’y passe ! Car là passe l’être ! Car là, se vit l’être ! Car là est l’expérience de l’ÊTRE ! Tout le reste restera indéfiniment, ce qui nous en empêche.

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