Les vestiges archéologiques de sépultures kurganes, de chevaux et de véhicules à roues indiquent qu’un complexe culturel mobile mais interconnecté existait dans les steppes pontiques au cours du deuxième millénaire avant notre ère (Anthony, 2007). Les armes et les outils en bronze sophistiqués témoignent d’un niveau de compétence métallurgique qui n’est pas caractéristique des tribus isolées. L’organisation de l’extraction minière et de la fabrication spécialisée a pu être facilitée par un vaste réseau commercial (Davis-Kimball, 2002). Les écrits des sociétés lettrées voisines, comme l’Assyrie et la Chine, corroborent la sophistication culturelle et la puissance militaire des confédérations de la steppe grâce aux interactions et aux tributs enregistrés (Biran, 2005).

Les khanats complexes interagissent avec la Perse, la Chine et l’Europe de l’Est (Biran, 2005).

Incluait les confédérations Scythes et Xiongnu (5e siècle avant notre ère – 1er siècle de notre ère) qui présentaient une métallurgie avancée et des tactiques de guerre de cavalerie (Davis-Kimball, 2002).

LE GRAND TATARIE

Bien que les connaissances géographiques soient limitées, les érudits européens du Siècle des Lumières ont évoqué une formidable culture nomade ou un réseau tribal coordonné dominant les steppes de l’intérieur de l’Eurasie qu’ils ont appelé « Grande Tartarie » (Sinor, 1990). Les preuves archéologiques ultérieures de grands établissements et de complexes miniers et de fusion impliquent un degré d’urbanisation, une densité de population et des échanges commerciaux supérieurs à ceux des clans pastoraux déconnectés (Weatherford, 2004).

Des récits historiques vagues suggèrent une grande culture pastorale et commerciale interconnectée dominant l’intérieur de l’Eurasie (Sinor, 1990).

Peut avoir influencé les empires turcs et mongols ultérieurs avec de vastes domaines territoriaux et des réseaux commerciaux antérieurs à la cartographie moderne (Weatherford, 2004).

Prêtresse tartare

CIVILISATIONS PERDUES D’ASIE CENTRALE

L’imagerie satellitaire et la photographie aérienne ont révélé d’anciennes implantations massives, enfouies sous les sables du désert, qui rivalisent avec les villes contemporaines en termes d’échelle et d’organisation. Ces données confirment la possibilité de l’existence de centres urbains autrefois prospères mais aujourd’hui oubliés, disséminés dans des paysages inhospitaliers (Anthropic, 2021). Les pétroglyphes et les motifs géoglyphiques suggèrent des objectifs rituels liés à la cosmologie et à l’identité sociale, incompatibles avec des groupes isolés. Leur apparition sur de grandes distances indique une culture symbolique partagée et des routes commerciales (Wheatley, 1971).

Les découvertes de sites tels que d’immenses colonies enfouies dans les sables du désert à Olgyay indiquent la possibilité de villes anciennes abandonnées (Anthropic, 2021).

Des pétroglyphes au Kazakhstan représentant des cavaliers montés avec des arcs comme ceux des Huns posent des questions sur les technologies utilisées à des époques reculées (Wheatley, 1971).

LA CULTURE PAZYRYK

La sophistication des textiles, des vêtements, de la menuiserie et de la métallurgie dont témoignent les objets des tombes de Pazyryk contredit l’idée que les cultures scythes sont décentralisées et primitives. Les matériaux et les techniques utilisés suggèrent l’existence d’une importante classe d’artisans spécialisés au service d’une élite exigeante (Rudenko, 1970). Des vêtements, des tapis, des selles et des accessoires complexes témoignent d’un réseau populeux d’artisans experts et de nombreuses relations commerciales fournissant des produits de luxe. L’échelle de production implique des ateliers organisés et une division du travail plutôt qu’un artisanat domestique isolé (Davis-Kimball, 1995).

Des tombes scythes du Ve siècle avant notre ère, préservées dans la glace, contenaient le plus ancien tapis à poils noués conservé au monde, parmi des trésors tels que des chariots recouverts de cuir (Rudenko, 1970).

La métallurgie sophistiquée et les compétences en charpenterie contredisent les notions de primitifs régionaux isolés (Davis-Kimball, 1995).

Les rois de Tartarie

ÉTUDES SUR LES HAPLOGROUPES DE L’ADN

Les marqueurs génétiques des populations régionales indiquent que les cultures des steppes eurasiennes étaient ancestralement complexes, avec des dates d’apparition plus précoces et des influences plus diverses que ne l’indiquent les lectures superficielles de l’histoire connue. Cela laisse entrevoir une partie encore inconnue de l’histoire humaine dans ces régions (Karafet et al., 2008).

Des recherches génétiques ont révélé que les populations eurasiennes ancestrales présentaient de profondes scissions datées d’avant les périodes d’émergence acceptées (Karafet et al., 2008).

Cela suggère une histoire et des interactions considérables qui n’ont pas encore été mises en lumière dans les documents connus.

MODÈLES DE DIFFUSION LINGUISTIQUE
La cartographie de la manière dont les racines des mots, les tendances grammaticales et les phonèmes apparentés se sont propagés au fil du temps suggère que des zones culturelles et des sphères commerciales à grande échelle ont transmis des innovations bien avant que l’histoire ne soit documentée. Les ancêtres des derniers nomades ont manifestement eu de nombreux échanges dans des circuits très éloignés (Anthony, 2007).

Des changements linguistiques de grande ampleur permettent de déduire l’existence de vastes zones de contact et de réseaux d’échanges culturels établis de longue date au cours de la préhistoire (Anthony, 2007).

Compatible avec des sociétés coordonnées plus vastes et plus anciennes que ne l’indiquent les sources écrites.

À suivre…

English version : https://www.ultra-unlimited.com/
Extrait traduit et partagé par la Presse Galactique


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